Découverte des temples perdus de Koh Ker en 2004

Nathalie - Koh Ker Temple

En février 2004, nous avons entrepris une aventure qui nous mènerait à l’un des sites archéologiques les plus énigmatiques et les moins connus du Cambodge à l’époque—Koh Ker. La route venait d’être ouverte, rendant le site accessible aux voyageurs pour la première fois depuis 1970. Accompagnés de nos amis archéologues, nous nous sentions comme des pionniers explorant ce site éloigné.

la route de la découverte : un nouveau chemin vers le passé

La route vers Koh Ker venait tout juste d’être dégagée et ouverte, permettant pour la première fois depuis des décennies un accès facile à ce trésor archéologique éloigné. L’anticipation était palpable alors que nous nous engagions sur cette route fraîchement pavée, serpentant à travers des forêts denses et des villages ruraux. Le paysage était une tapisserie vibrante de vert, ponctuée par des maisons sur pilotis occasionnelles, avec des enfants nous saluant au passage. Le voyage lui-même ressemblait à un retour dans le temps, à travers une partie du Cambodge qui était restée relativement inchangée par la modernité. Nous nous sommes arrêtés pour le petit-déjeuner à Svay Leu.

La forêt était éparse et sèche. Je me demande encore s’il s’agissait du type de végétation ou de l’exploitation forestière. Nous avons croisé très peu de véhicules, une charrette traditionnelle et une moto, entre Svay Leu et Koh Ker.

koh ker : la capitale oubliée

Koh Ker fut la capitale de l’Empire Khmer pendant une brève période au 10ème siècle sous le règne du roi Jayavarman IV. Contrairement à Angkor, caractérisé par des complexes de temples tentaculaires et des monuments emblématiques, Koh Ker est une collection dispersée de plus de 180 structures réparties dans la jungle, dont beaucoup avaient été reprises par la nature au fil des siècles.

Le Prasat Thom, la pyramide principale du temple, se dressait au-dessus des arbres, une structure austère et imposante qui nous attirait immédiatement. Cette pyramide de 30 mètres de haut, souvent comparée aux pyramides mayas d’Amérique centrale, était différente de tout ce que nous avions vu auparavant au Cambodge. La structure raide à sept niveaux semblait émerger de la terre, avec la jungle menaçant de l’engloutir à nouveau.

Le site était pratiquement désert, nous permettant d’explorer à notre propre rythme, avec pour seule compagnie les sons de la jungle. Les temples, bien que marqués par le temps, conservaient encore une grande partie de leur grandeur.

Chaque temple que nous avons visité racontait une histoire différente. Les petits sanctuaires, cachés parmi les arbres, nous donnaient un aperçu de la vie spirituelle qui prospérait autrefois ici.

Des sanctuaires avec des Shiva-Lingams étaient déjà présents avant que Koh Ker ne devienne la capitale. La majorité des monuments à grande échelle de Koh Ker furent construits sous la direction de Jayavarman IV, dont beaucoup furent érigés avant même qu’il ne revendique le trône de l’Empire Angkorien.

Le complexe de temples de Koh Ker a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO lors de la 45e session du Comité du patrimoine mondial, tenue à Riyad, en Arabie Saoudite, en septembre 2023.
Pour nos invités qui séjourneront au moins 4 jours à Siem Reap, nous recommandons de prolonger leur visite à ce complexe de ruines millénaires.

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